Verdun - Live à l'Olympia, Paris / 1995

de Michel Sardou

Pour celui qui en revient,Verdun, c'était bien.Pour celui qui en est mort,Verdun, c'est un port.Mais pour ceux qui n'étaient pas nés,Qu'étaient pas là pour apprécier,C'est du passé dépassé,Un champ perdu dans le nord-est,Entre Epinal et Bucarest,C'est une statue sur la grand place.Finalement Verdun,Ce n'est qu'un vieux qui passe.Même si l'histoire nous joue souventLe mouvement tournant par Sedan,C'est du passé.C'est la chanson des Partisans,C'est 1515, c'est Marignan,Dépassé.Une guerre qui s'est perdue sans douteEntre Biarritz et Knokke-le-Zoute,C'est une statue sur la grand place.Finalement la terreur,Ce n'est qu'un vieux qui passe.Pour ceux qu'on n'a pas revus,Verdun, n'est plus rien.Pour ceux qui sont revenus,Verdun, n'est pas loin.C'est un champ brûlé tout petit,Entre Monfaucon et Charny,C'est à côté.C'est une sortie dans le nord-est,Sur l'autoroute de Reims à Metz.On y va par la voie sacrée.Finalement, Verdun,C'est un vieillard rusé.J'ai une tendresse particulièrePour cette première des dernières guerres,Dépassée.Bien sûr que je n'étais pas né.J'n'étais pas là pour apprécierMais j'avais un vieux à VerdunEt comme je n'oublie jamais rien,Je reviens,Je reviens,Je reviens.

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