La main aux fesses

de Michel Sardou

On s'est connu un soir à St Germain des clébards.Elle roulait à 60 en patins sur le trottoir.Elle a pulvérisé en 20 secondes 18 piétons,M'a mis la main aux fesses.J'comprends rien à cette jeunesse.Elle m'a dit pas à pas :"Y a pas d'lézard pas d'pétard,C'est pas le 14 Juillet papa.Tu n's'ras pas en retard.C'est pas le palace, la passe.Combien tu prends mon bichon ?"Elle m'a dit : "T'as d'belles fesses."J'comprends rien à cette jeunesse.J'ai parlé d'la Sorbonne,J'ai glissé Mai 68.Elle m'a dit : "Eh R.A.VTu sais, moi, j'étais trop p'tite."Alors j'lui ai dit guerre,J'ai joué le para SS.M'a dit : "J'aime la tendresse."J'comprend rien à cette jeunesse.Elle me disco, je lui dit go.Elle me discute, je lui dispute.Elle me dit va, je lui dit vent.Elle s'offre en stéréo. Elle sonne super, sa sono.Elle a changé ma vie, la couleur de mes baskets.M'a collé des paillettes jusque dans ma Mercedes.J'suis obligé d'mettre des lunettes de soleilPour rentrer dans mon appartement.Elle me fait des tresses qu'elle détresse.J'comprends rien à cette jeunesse.Elle veut faire en tandem la traversée du Yemen.J'lui ai dit : "Ok j't'aime.". Elle m'a répondu :"Yeah man."Elle m'a jeté mes balsParce que c'était trop populaire.Elle m'a dit : "Serre les fesses."J'comprends rien à cette jeunesse.Elle me disco, je lui dit go.Elle me dit Queen, je la divine.Elle me divague, je la dissuade.Elle me dit va, je lui dit vent.On se fait l'amour dans un coin.Je m'dis Verdun, comme c'est loin.J'rajeunis à vue d'œil.J'vais finir par faire la manche.Bien sûr j'tremble comme une feuille,J'mange que du riz et des branches,Mais j'ai l'moral.J'vais faire des galas dans les maisonsDes jeunes et d'la culture.Ah cette sacrée gonzesse.Grâce à toi j'comprends la nature.On s'est connu un soir à St Germain des clébards.Elle roulait à 60 en patins sur le trottoir.Elle a pulvérisé en 20 secondes 18 piétons,M'a mis la main aux fesses.J'comprends rien à cette jeunesse.Elle a changé ma vie, la couleur de mes baskets,M'a collé des paillettes jusque dans ma Mercedes.J'suis obligé d'mettre des lunettes de soleilPour rentrer dans mon appartement.Elle m'a dit : "T'as d'belles fesses."J'comprends rien à cette jeunesse.J'ai parlé d'la Sorbonne,J'ai glissé Mai 68,Elle m'a dit : "Eh R.A.V.Tu sais, moi, j'étais trop p'tite."Alors j'lui ai dit guerre,J'ai joué le para SS.M'a dit : "J'aime la tendresse."

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