Les Oiseaux de Paradis
de Meimuna
Tu étends
Tes deux longs bras saillants
Tel un pavillon
Foulard dans le blizzard
Drapeau blanc
Hissé haut dans l’azur
Détonnant
Par ses airs trop purs
Tu es le grand Cormoran
Celui qui ne se pose jamais
Ces horizons jaillissants
Tu es l’amarre qu’on défait
Il est temps
Au rythme des marées
De se laisser
Porter par le vent
Flots troublants
A contretemps ton canot claque
Un tempo cinglant
Sur les creux des vagues
Tu es le grand Cormoran
Celui qui n’se pose jamais
Ces horizons jaillissants
Tu es l’amarre qu’on défait
On attend
A tant de mal à glisser, glisser glisser
S’enlisant volontiers
Sans les abysses
Et la houle
Qui te soulève le cœur
Loin de tes joues roule, roule
Ecarte la peur
Tu es le grand Cormoran
Celui qui n’se pose jamais
Ces horizons jaillissants
Tu es l’amarre qu’on défait
Tu dévisages
Ces étranges goélands
Au loin accostant
Sur de nouveaux rivages
Tu as beau, beaucoup de mal
À rester vaillant quand tu ignores
À quoi ressemble bien l’aurore
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