Tango

de Mano Solo

Faut voir comment qu'on tronçonne les rêvesC'est de la vraie boucherieEt t'as l'espoir qui coule là puis qui se répandSur un carrelage tout blancA la morgue du désir, au cimetière d'un filEt je retrouve le vent d'hiver et je retrouve la pluie d'hierPour le prochain coup je suis pas sûr de tenir deboutJe suis pas sûr d'être encore assez vivantVa peut être falloir que je m'arrête là maintenantQue je remette sur mon dos voûté ma défroque de givreEt mon cœur en parpaingEn parpaing ça rime avec ne pars pasVa encore falloir se rogner une patteEt ramper dans un autre mondeDans d'autres mâchoires à broyer les histoiresC'est pas une vie la sécheresse en hiverToute cette peau sur des hectares que seul le vent glacéVient durcir jusqu'à craquerC'est pas une vie la sécheresse en hiverMême si c'en a tout l'airC'est pas une vie.

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