Le monde des grands est trop petit

de Francis Cabrel

Côté cœur, j'ai le chagrin
D'un épouvantail,
Du gosse qui revient
D'un champ d'bataille

Les nuits trop longues, j' m'amuse à compter
Le peu que la vie nous donne, le peu que l'on est

Noyé d'alcool et de désir
Je ne dois rien à personne
Je fais des sourires
Aux cabines de téléphone

Les nuits trop longues, je pourrais m'envoler
Rien ici qui me raisonne, plus rien qui m'effraie

Bientôt deux mois qu'elle est partie
Deux mois... Deux mille ans...
Je vais de mélancolie
En renoncement

Les nuits trop longues, faudrait libérer
Tous les cris qu'on emprisonne au fil des années

Il est temps que j'aille me coucher,
Temps que j'mette mon âme au chaud
L'aube va se pointer
Moi, je tire le rideau

Les nuits trop longues, je les passe à rêver
Qu'un beau jour je lui pardonne le mal qu'elle m'a fait

Qu'un beau jour je lui pardonne le mal qu'elle m'a fait

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