Légende - Live à l'Olympia 1955

de Édith Piaf

Il existe dans les landes
Le château des Quatre-Vents
Et la fort belle légende
Pour les petits et les grands…
Il paraît, quand minuit sonne
On entend dans les couloirs
Les bruits de pas qui résonnent
Et des sanglots dans le noir
J'ai voulu savoir la cause
De tous ces morts sans repos
On m'a raconté des choses
Qui m'ont fait froid dans le dos…
Dès que minuit a sonné
Le bois se met à craquer
Le vent sanglote au dehors
Le chiens hurlent à la mort
Alors, parmi tous ces bruits
Une plainte monte, monte…
Une plainte qui raconte l'histoire d'amour qui suit:

Il y avait 'y a longtemps
Que s'aimaient deux amants
Ne vivant que pour lui
Respirant que pour elle
Là dans ce même lit
Oh Dieu, qu'elle était belle…
Mais on ne voulut pas de moi
Je n'étais pas le fils d'un roi
On fit tout pour m'éloigner d'elle
Jamais n'ai pu revoir ma belle
A la fin d'un beau jour
Elle est morte d'amour
Dieu n'a jamais permis
De supprimer sa vie
Elle est morte pour moi
Moi, je suis mort pour elle
Il ne le fallait pas, il ne fallait pas.
C'est en vain que j'appelle
Chaque nuit, je l'entends pleurer
Seule dans son éternité
Christine, Christine… je t'aime
Christine, Christine… je t'aime
Mais elle ne m'entend pas
Et je ne la vois pas
Christine!... Christine!... Christine!!!

Et l'irréel disparaît
Aussitôt que l'aube apparaît
Est-ce un rêve, ou la réalité?
Là, ma légende est terminée…

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