Voilà que tu reviens - Live à l'Olympia, Paris / 1976

de Charles Aznavour

Voilà que tu reviens
Sans une explication
Après deux mois d'absence
Et sans complexe aucun
Tu rentres à la maison
Crispante d'insolence

Voilà que tu reviens
Fumant négligemment
Ta cigarette blonde
Avec ce rire en coin
Que tu as si souvent
Quand tu te fous du monde

Tu ne demandes pas
Ce qu'a été ma vie
Quels ont été mes jours et mes nuits
Loin de toi
Tu ne demandes pas
Si mon âme est meurtrie
Si j'ai trouvé l'oubli
Dans d'autres bras

Simplement tu reviens
Sûre de pouvoir encore
Jouant de ma faiblesse
Empoisonner mes jours
Et promener tes mains
Tout au long de mon corps
Provoquer ma tendresse
En réveillant l'amour

Voilà que tu reviens
La mèche sur le front
Et de façon brutale
Piétinant mon chagrin
Tu prends avec aplomb
Tes aises et tu t'installes

Voilà que tu reviens
Belle à damner les Dieux
Et tu parles à vois haute
Et moi je ne dis rien
Comme si de nous deux
C'est moi qu'était en faute

Tu ne doutes de rien
Tu as la certitude
De reprendre ta place et tes droits
Près de moi
Et retrouvant soudain
Toutes tes habitudes
Tes manières et tes gestes d'autrefois
Tu caresses le chien

Tu ouvres la télé
Tu déplaces les choses
Et viens tout contre moi
Moi je revis enfin
Et chassant le passé
Je reste, lèvres closes
Heureux que tu sois là
Voilà que tu reviens

Voilà que tu reviens
Et moi, je me sens bien

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