Betty - Live à l'Olympia, Paris / 1984

de Bernard Lavilliers

Tu n'as pas sommeilTu fumes et tu veillesT'es toute écorchéeT'es comme un chat tristePerdu sur la listeDes objets trouvésLa nuit carcéraleTombant sur les dallesEt ce lit glacéAller et venirSoleil et sourireSont d'l'autre cotéCes murs, ces grillagesCes portes et ces cagesCes couloirs, ces clésCette solitudeSi dure et si rudeQu'on peut la toucherCe rayon de luneSur le sol allumeVisage oubliéDe celui que t'aimesQui tire sur sa chaîneComme un loup blesséBetty faut pas craquerBetty faut pas plongerJe sais, iils t'on couchée làEt puis ils ont fermé leurs barreaux d'acierBetty faut pas pleurerBetty faut pas tremblerJe sais, tu vas rester làT'aimerais plus t'réveiller, plus jamais rêverJe te dis je t'aimeDans ce court poèmeDans ce long baiserTu es ma frangineJuste une féminineQue j'avais riméeJe te donne ma forceMes mots et mes notesPour te réchaufferJe haie la moraleLes prisons centralesLes maisons d'arrêtJe n'ai pas sommeilJe fume et je veilleEt j'ai composéUne chanson d'amourUne chanson secoursPour l'autre côtéPour ceux que l'on jetteDans les oubliettesDans l'obscuritéPendant qu'les gens dormentAu fond du conformeSans se réveillerBetty faut pas craquerBetty faut pas plongerJe sais, ils t'ont couchée làEt puis ils ont fermé leurs barreaux d'acierBetty faut pas pleurerBetty faut pas tremblerTu sais, on s'retrouvera, làAilleurs, en plein soleil ...

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