Souris pas Tony

de Barbara

Ne souris pas, Tony,Ecoute-moi.Ne souris pas, Tony,Rappelle-toi.Il y avait des lilas blancsDe l'inévitable Nogent,Il y avait des ciels si bleus,Inévitablement dans nos yeuxEt puis aussi de banales chansonsQui jaillissaient des accordéonsEt notre amour qui tournoyaitSous l'inévitable mois de mai.Ne souris pas, Tony,Rappelle-toi.Ne souris pas, Tony,Ecoute-moi.Il y a eu les jours d'erreurQui pleuvaient sur notre bonheur.Il y a eu la faim, le froid.Notre amour n'a pas supporté çaEt puis toujours, ces banales chansons,Les mêmes pourtant mais plus dans le même tonEt la vie qui passait, passait,Effeuillant les roses de mai.Ne souris pas, Tony,Ecoute-moi.Ne souris pas, Tony,Rappelle-toi.Maintenant, il n'y a plus rien,Plus d'orage, plus de froid, plus de faim.Il n'y a que ton journal,Notre ronron, mes soupirs, ce petit balOù malgré tout de banales chansonsVont s'émiettant d'un accordéonEt notre amour doré, doré,En photo sur la cheminée.Ne souris pas, Tony,Rappelle-toi.Il y avait des lilas blancs,Des ciels si bleusEt des chansons et des chansonsJaillissant des accordéons.Ne souris pas, Tony.Regarde moi...

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